Le passeport sanitaire est un certificat délivré sur la base du volontariat et ne comportera pas de données bancaires
Ils constituent une manière de faciliter la mobilité entre les pays et de faciliter l’accès à certains services
Un article du média catholique Church Militant assure que les passeports sanitaires sont en réalité un « mécanisme de contrôle totalitaire » qui permettra aux citoyens de réaliser des opérations bancaires en utilisant leur téléphone portable et, par ailleurs, que seuls ceux qui détiennent cette identification unique pourront réaliser des transactions monétaires, excluant donc du système tous les autres. Cette information est FAUSSE. Les passeports sanitaires ne constituent pas un mécanisme de contrôle totalitaire, ne contiennent pas d’informations bancaires, et ils constituent en revanche une manière de faciliter la mobilité entre les pays et de faciliter l’accès à certains services.
« Les passeports de vaccination sont en réalité un mécanisme de contrôle totalitaire et ils permettront aux citoyens de réaliser des opérations bancaires en utilisant leur téléphone portable ; seuls ceux qui détiennent cette identification pourront réaliser des transactions monétaires, excluant donc du système tous les autres. »
L’article se fonde sur l’interview de Mike Yeadon, ancien employé de Pfizer, dont les propos au sujet du vaccin contre la Covid-19 ont déjà été démentis. Si divers pays, organisations, entreprises et compagnies aériennes travaillent actuellement à la mise au point de leur propre plateforme de contrôle de la vaccination, aucune entité ne prévoit d’aucune manière que ce soit d’y introduire des données bancaires.
Ainsi, l’Union européenne est en train de mettre au point un certificat vert numérique, dans le but de « faciliter la libre circulation en toute sécurité dans l’UE durant la pandémie de COVID-19 ». Il sera délivré sur la base du volontariat. Cela va dans le même sens que les affirmations de Jen Psaki, secrétaire de presse de la Maison-Blanche qui, lors d’une conférence de presse, a assuré que le gouvernement américain ne prévoyait pas de rendre obligatoire la présentation d’un certificat pour démontrer que l’on avait été vacciné et qu’il s’agissait là d’une initiative du secteur privé, limitée à des événements promus par certaines entreprises.
Lors de cette même conférence de presse, Psaki a réfuté que le passeport sanitaire puisse servir de moyen de contrôle : « Il n’y aura pas de base de données fédérale de vaccins ni de mandat fédéral rendant obligatoire une identification unique relative à la vaccination ».
Les certificats de vaccination existaient avant la pandémie
Bien avant la pandémie, il était déjà normal d’exiger ou de recommander des certificats de vaccination contre des maladies afin de pouvoir entrer dans certains pays. Une autre problématique fait l’objet de débats, à savoir sur les implications éthiques de l’imposition d’un certificat alors que l’accès aux vaccins est encore limité : « Le passeport sanitaire pourrait bien répondre en partie au problème, non seulement pour relancer les voyages, mais aussi pour rouvrir certains secteurs de la culture ou permettre le retour présentiel au travail, mais il devra être suffisamment flexible pour assurer l’équité au sein des différents pays et entre eux et devra également garantir à tout moment la protection des données personnelles », indique à Verificat Denise Naniche, directrice scientifique d’ISGlobal.
Les passeports « forceront les personnes non vaccinées à être incluses dans la plateforme [de contrôle totalitaire] »
Yeadon avait également assuré lors de son interview que les passeports allaient forcer les individus à se vacciner : c’est FAUX. Certains de ces passeports, comme celui qu’est en train de mettre au point l’Union européenne, seront conçus de manière à prendre en compte non seulement les personnes qui ont été vaccinées, mais aussi celles qui se sont récemment soumises à un test PCR et celles qui se sont remises de la maladie. Ainsi, il ne sera pas nécessaire d’avoir été vacciné pour obtenir cette identification, qui ne sera donc pas un document exclusivement réservé aux citoyens vaccinés. Dans la plupart des pays, même si elle est recommandée, la vaccination reste volontaire.