Le graphène ne provoque pas la maladie de la covid-19
Vous nous avez fait parvenir une vidéo à travers de WhatsApp, dans laquelle un homme …
Vous nous avez fait parvenir une vidéo à travers de WhatsApp, dans laquelle un homme qui se présente sous le nom de Ricardo Delgado et prétend être biostatisticien assure que le SARS-CoV-2 est en réalité de l’oxyde de graphène, que ce matériau est responsable de la covid-19 et qu’on n’a jamais « véritablement isolé » le virus. C’est FAUX. Les autopsies réalisées sur des patients décédés de la covid-19 ont révélé la présence du virus dans les organes et dans les organismes touchés, et le SARS-CoV-2 a bien été isolé et séquencé dans divers pays.
« L’oxyde de graphène est le SARS-CoV-2, le prétendu nouveau coronavirus qui provoque la maladie appelée covid-19. Elle n’a jamais été véritablement isolée et le nouveau coronavirus n’a jamais été purifié, comme le reconnaissent la majorité des institutions sanitaires de divers pays quand on les interroge à ce sujet. »
L’isolement d’un virus est le processus par lequel on réussit à le reproduire en grandes quantités en laboratoire afin d’étudier sa structure, ses forces et ses faiblesses. C’est donc un processus qui permet de mieux connaître le virus. Il existe de nombreuses études qui expliquent le processus qui a été suivi pour isoler le SARS-CoV-2, aussi bien aux États-Unis, en Italie ou en Corée du Sud, entre autres.
L’autre voie permettant de connaître les caractéristiques d’un virus consiste à séquencer son génome. Cela consiste à identifier toutes les lettres qui composent son ARN, afin de surveiller d’éventuels changements ou mutations. La Chine a été le premier pays à séquencer l’ensemble de son génome, tandis que l’Institut de Santé Carlos III l’a séquencé pour la première fois en Espagne en mars 2020.
Le séquençage du génome est également l’outil qui a permis d’identifier les différents variants du SARS-CoV-2 qui circulent en ce moment. Les pays de l’Union européenne, dont l’Espagne, ont mis au point des protocoles pour séquencer une part représentative des cas positifs afin de « déterminer l’incidence des variants d’intérêt » dans chaque pays.
Les autopsies révèlent la présence du SARS-CoV-2
Au fil et à mesure de la vidéo, cet homme assure que certains des symptômes associés à la covid-19 (tels que la perte du goût et de l’odorat), ainsi que les pathologies dont souffrent les personnes souffrant des formes les plus graves de la maladie (pneumonies bilatérales, thromboses, caillots sanguins), seraient, en réalité, causés par l’oxyde de graphène et que ce matériau serait derrière la covid-19, et non le SARS-CoV-2. En résumant très succinctement, l’oxyde de graphène est la forme oxydée du graphène, un matériau composé d’atomes de carbone, dont l’une des propriétés particulières est sa capacité à conduire la chaleur et l’électricité.
Depuis le début de la pandémie, de nombreuses autopsies ont été réalisées sur des patients décédés des suites de la covid-19, et leurs résultats ont fait l’objet d’articles scientifiques. Ceux-ci ne mentionnent pas la présence de graphène dans le corps des personnes touchées, mais indiquent que la cause des différentes affections est le SARS-CoV-2, comme on peut le lire dans une revue de 28 articles scientifiques au sujet d’autopsies de personnes décédées de la covid-19 en octobre 2020. Nombre de ces études ont cherché – et trouvé – des restes de virus dans divers organes.
On voudra pour exemple une étude publiée en septembre 2020 dans The Journal of Infectious Diseases et qui décrit les découvertes à la suite d’autopsies réalisées sur 22 patients italiens. L’étude explique « avoir détecté le SARS-CoV-2 dans toute une série d’échantillons cliniques […] qui indiquent une large dissémination » du virus dans le corps des patients. Une autre étude publiée dans la revue eLife au sujet de l’autopsie de 11 patients décédés de la covid-19 a révélé une forte charge virale dans les poumons et des copies d’ARN viral dans de nombreux organes.
Des désinformations récurrentes
La vidéo présente diverses désinformations récurrentes, notamment celles selon lesquelles les vaccins contre la covid-19 contiendraient du graphène ou que celles-ci pourraient aimanter le bras des personnes vaccinées. Ces deux désinformations ont déjà été démenties par Verificat.