AstraZeneca/Oxford (Covishield en Inde)
L’entreprise pharmaceutique AstraZeneca et l’Université d’Oxford, toutes deux britanniques, ont produit un vaccin à vecteur …
L’entreprise pharmaceutique AstraZeneca et l’Université d’Oxford, toutes deux britanniques, ont produit un vaccin à vecteur viral. Cette méthode fait donc appel à un vecteur, c’est-à-dire un virus distinct du SARS-Cov-2, pour entrer dans une cellule et l’infecter. Ainsi, il utilise le fonctionnement cellulaire pour produire la protéine Spike, présente dans ce coronavirus, et générer des anticorps.
C’est en avril 2020 qu’a été annoncé l’accord entre les deux parties dans le but de mettre au point une formule de vaccin, et les premiers résultats ont été publiés le 23 novembre. Les données actualisées quant à son efficacité ont été présentées le 22 mars 2021. Au total, ce sont 32 449 personnes habitant aux États-Unis, au Pérou, en Argentine, en Colombie et au Chili qui ont participé à la phase III de l’essai, pour une efficacité atteignant les 79 %.
Les personnes vaccinées avec AstraZeneca doivent recevoir deux doses administrées dans un intervalle allant de quatre à douze semaines. À l’heure actuelle, plus de 80 pays immunisent leur population à l’aide de ce vaccin, ce qui en fait le vaccin le plus administré au monde.
Comme pour la majorité des formules, les effets secondaires les plus fréquents (qui touchent plus de 10 % des personnes vaccinées) concernent la fatigue, le mal-être général, les douleurs dans la zone d’injection, les maux de tête, les douleurs musculaires, la fièvre et les nausées. Les effets fréquents (une personne sur dix) concernent l’inflammation ou les rougeurs dans la zone d’injection, la fièvre supérieure à 38°C, les vomissements et la diarrhée. Les effets rares concernent la somnolence, la perte d’appétit, l’inflammation des ganglions lymphatiques, la transpiration excessive et le prurit ou les éruptions cutanées.
Une vingtaine de pays de l’Union européenne avaient suspendu temporairement leur programme de vaccination à l’aide de ce produit début mars, après avoir reçu des notifications de divers cas de thrombose (formation de caillots de sang dans les vaisseaux sanguins) chez des personnes ayant reçu ce vaccin. L’agence de réglementation européenne, l’EMA, a confirmé que la formule n’était pas liée à un risque accru de thrombose, raison pour laquelle une douzaine de pays ont repris la vaccination à partir du 18 mars.
Le vaccin d’AstraZeneca se conserve jusqu’à six mois entre 2 et 8°C.
L’entreprise de biotechnologie et de médicaments Serum Institute of India, spécialisée dans la production de vaccins, a conclu un accord avec AstraZeneca pour la commercialisation de sa formule en Inde, sous le nom de Covishield et exactement sous les mêmes conditions que dans les autres pays.