Pour quelle raison les CDC ont-ils modifié la définition du terme vaccin ?
Il est faux de dire que l’on vient de découvrir que les vaccins ne sont pas infaillibles et ce n’est pas la raison de ce changement.
Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux affirme que les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) des États-Unis ont récemment modifié leur définition du terme vaccin afin de « répondre à la capacité décroissante des vaccins actuels, après la conception des vaccins covid-19 », dans la mesure où l’« on a découvert qu’ils ne permettaient pas forcément de prévenir des maladies ou de générer une immunité ». Cette information est TROMPEUSE. Oui, les CDC ont modifié la définition de vaccin et de vaccination, mais il est faux de dire que l’on vient de découvrir que les vaccins ne sont pas infaillibles et ce n’est pas la raison de ce changement.
« Après le lancement des vaccins covid-19, on a découvert qu’ils ne permettaient pas forcément de prévenir des maladies ou de générer une immunité, les CDC ont modifié la définition des vaccins afin de dire qu’ils se contentent de « générer une protection ».
Les CDC ont modifié leur définition du terme vaccin, qui était auparavant « un produit qui stimule le système immunitaire d’une personne afin de produire une immunité face à une maladie donnée, ce qui la protège contre cette maladie », pour le définir dorénavant comme « un produit utilisé afin de stimuler la réponse immunitaire d’un organisme contre une maladie donnée ».
Les CDC en ont fait de même avec le terme de vaccination : au lieu de la définir comme « l’acte consistant à introduire un vaccin dans l’organisme afin de produire une immunité face à une maladie donnée », ils la définissent désormais comme « l’acte consistant à introduire un vaccin dans l’organisme afin de produire une protection contre une maladie donnée ». En d’autres mots, ils ont remplacé le terme immunité par protection.
Des intérêts occultes ?
Ce changement a suscité des commentaires de personnes sceptiques face aux vaccins : elles pensent que cette modification est motivée par l’augmentation des infections au sein de la population vaccinée contre la covid-19. Or, aucun des vaccins autorisés n’a jamais été efficace à 100 %. Aussi bien l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) que les CDC l’ont déjà expliqué, de même que Verificat, dans cette infographie), dans laquelle nous soulignions que même le vaccin contre la variole, unique maladie éradiquée dans l’histoire de l’humanité, n’est pas infaillible.
Pour autant, on ne peut pas dire que les CDC ont effectué ce changement en raison d’une découverte qu’ils auraient faite récemment. Verificat a tenté d’entrer en contact avec les CDC afin de connaître la véritable raison de ce changement de définition, mais à l’heure où nous publions cet article, nous n’avions toujours pas reçu de réponse. L’agence de presse McClatchy a, quant à elle, réussi à entrer en contact avec un porte-parole du centre, qui a expliqué que les anciennes définitions pouvaient laisser penser que les vaccins « étaient efficaces à 100 %, ce qui n’est le cas d’aucun vaccin », la définition actuelle étant « plus transparente ». Quoi qu’il en soit, indique le porte-parole, « il est important de rappeler que les modifications de la définition ne changent pas le fait que les vaccins et la vaccination ont évité des millions de contaminations et sauvé un nombre incalculable de vies ».
Ce n’est pas la première fois que cet organisme décide de modifier les définitions de certains termes sur son site Internet. Il y a quelques mois seulement, il a reformulé le terme de contact étroit, et il était dernièrement question de revoir éventuellement la définition du concept de complètement vacciné, même si, pour le moment, les CDC ont choisi de ne pas le faire.
L’auteure du message
Le commentaire est tiré du blog de la journaliste et ancienne reportrice de la CBS Sharyll Attkinson, et divers médias, sites Internet ainsi que cette vidéo s’en sont fait l’écho. Cette reportrice s’est déjà exprimée contre les vaccins et a récemment publié des articles dans lesquels elle remet sur la table l’association éventuelle entre les vaccins et l’autisme, une question qui est close depuis plus années, avec l’absence de preuves scientifiques d’un lien de cause à effet.